Félicien Rops, Le Droit au Travail, suivi de Le Droit au Repos.
Je sais très bien que je ferais mieux de vivre d'une façon normale, de ne pas marcher dans les plates-bandes, de ne pas être — à 30 ans — futile comme Cherubino di amore de Beaumarchais, de faire tous les mois des dessins moraux pour faire pleurer les femmes enceintes dans le Magasin Pittoresque ; d'écrire de temps à autre dans cette excellente Revue Trimestrielle un article de 150 kgs sur la manutention chez les Assyriens ou sur l'état de la ville de Ninive en 1240 ; que je ferais mieux de me faire nommer représentant et d'user de mon crédit ; je sais que je ne respecte pas assez les notaires, que je suis étourdi comme un hanneton et insouciant comme un moineau, je sais que je ne suis pas utile au bien de l'État mais ce dont tu ne te doutes pas et qui ferait tomber en syncope tous les gens sérieux jusqu'à la cinquième génération mâle, c'est que je suis heureux et presque fier d'être ainsi et non aultre… Ceci, je l'espère passe les bornes d'une honnête insanité.
Félicien Rops à Emile Leclercq (littérateur belge)
y'en a que ça emmerde ?
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