Hasard de la programmation de France Culture, il se trouve que ce neurologue dont la parole est d'or, Lionel Naccache, a causé longuement dans le poste à deux reprises en moins de douze heures ce ouiquènde.
D'abord samedi de 18h15 à 19h dans la belle émission estivale d'Amélie Charron, Leçons de rêves :
Et puis au début de la nuit, de 01h45 à 02h30, parce que la station rediffusait un Hors-champs du 1er novembre 2010 (et j'avoue avoir éprouvé derechef brièvement l'envie de gifler Laure Adler, tant elle l'interrompt à tout propos comme pour l'empêcher de développer tranquillement sa pensée) :
Ça m'a rappelé que je l'avais déjà entendu fin 2020 au micro d'Étienne Klein, le Lionel pas aliénant, et j'avais été tout aussi captivé mais après ça m'était sorti de la tête, rapport au deuxième confinement sans doute :
Vraiment le genre d'émissions où on se sent plus intelligent après l'écoute, et qui force à remettre en question bon nombre de préjugés enfouis en nous…
Vous avez envie de gifler Laure Adler ? Vous êtes sûr que si c'était un mec qui parlait au micro, vous écririez ça ?
RépondreSupprimerNon, il dirait "Mon pied dans le ..."
SupprimerMais on se doit de rester "plus délicat" avec les Dames.
En fait, je me pose la question ;
La galanterie a-t-elle encore sa place aujourd'hui ?
Certains y verront maintenant un reste prohibé de condescendance masculine
Sans vouloir parler à la place de George, mais le connaissant un peu, gifler un homme ne l'incommoderait pas. Ne feriez-vous pas, Paulo, un peu de prétérition ?
SupprimerAlors merci à gaby et au Tenancier mais je vais tenter de répondre à mon tour — si je puis me permettre de parler à ma place — à ce Paulo qui rime si pauvrement avec "micro", et d'abord, en bon juif que je ne suis nullement (contrairement à ma fille, Dieu merci !), par quelques questions :
Supprimer— le mot « micro » n'offrant pas d'alternative sociétalement convenable (tendance LGTBHQ+ si affinités) à l'écriture inclusive, son emploi ne désigne-t-il pas illico à la vindicte populaire ?
—Paulo, sous vos dehors effarouchés parmi les durs de durs, ne seriez-vous pas un peu tarlouze ? (si c'est le cas, hem, vous pouvez m'écrire en privé, je suis à Paris pour quinze jours…)
— Quelqu'un prend-ielle la mesure du dézingage complet asteure de cette station, "France Culture", initialement dédiée en 1963 à la création radiophonique par des génies fous tels Yann Paranthoën ou Alain Trutat mais aujourd'hui réduite à de misérables entretiens sur l'actualité culturelle — quand elle n'est pas la plupart du temps parasitée par l'actualité tout court (à quoi sert donc France Info ? à quoi sert France Inter ? Pourquoi, au hasard, « Culture monde », Christine Ockrent ou « L’esprit public » sur France Cul, qu'est-ce que ça a à foutre là ?) Hé bien figurez-vous, mon cher Paulo (ou Paula, si vous préférez, moi je m'en fous je suis à voile et à vapeur comme Choron, et comme lui et comme Charon je suis prêt à toutes les faveurs pour nocher notre commune barque à bon port), figurez-vous que ce dézingage-là c'est cette pute de Laure Adler qui l'a initié (comme ielles disent dans leur novlangue moderne, ces ceusses qu'ont lu Orwell façon Goebbels) au milieu des années 90, grassement payée qu'elle fut par ses maîtres pour plier cette station de liberté turgescente et farouche sous les fourches caudines du néo-socialisme capitalo-libéral qui n'en pouvait mais de ce surgeon astérixien radiophonique, bref, fallait arrêter la plaisanterie et c'est madame la femme à Alain Veinstein, cette productrice absolument émérite et fabuleuse et fantastique (je suis sérieux, là, très sérieux, je l'estime énormément, cette personne — bien qu'elle soit une femme) des NUITS MAGNÉTIQUES et puis de « Hors-Champs » et encore maintenant de « L’heure bleue » sur Inter, c’est madame Laure Adler qui s’y est joyeusement collée, à cette tâche immonde, avec tout l’entrain tralalère que manifeste aujourd’hui quelqu’un de jusqu’ici chouette comme Adèle van Reeth à prendre les rênes de France Inter par-devant par-derrière, que veux-tu y faire ma pauvre biquette se lamentait monsieur Seguin sauf que là c’est pas l’odeur de sainfoin de la liberté mais la pétillance argentée de la domination qui rutile, bref, on en causera plus amplement autour d’une chope quand on se sera échangé nos zéro-six car je vais pas m’étendre ici tellement j’en ai gros sur le tubercule de Parmentier.
— Franchement, c’est tout ce qui vous intéresse, dans ce billet ? la peccadille sur la pétasse, et pas du tout les propos du Naccache mahousse ? la réalité de la conscience, c’est trop compliqué pour vous ? vous préférez vous caressez le nombril avec des préjugés de troll débile ?
Si c’est le cas, je n’ai absolument rien à vous dire, mon cher Palôt, mais comme tu as titillé en moi un truc qui me démange depuis des décennies je vais vous répondre, maintenant.
SupprimerC’est pas une femme, c’est pas un homme, c’est rien d’autre que la figure joyeusement servile et volontaire du pouvoir oppressif qui m’asphyxie minute par minute, la Laure Adler que j’avais envie de gifler. Et c’est pas le mot d’ailleurs, ou alors « envie » comme dans « envie de vomir ». Comme « Dorothée », tu vois, celle de la télé et de la page 126 (si tu as bien suivi le millier de billets de ce blogue depuis treize ans et des brouettes).
Quand tu te trouves face à ton ennemi le plus horrible et menaçant, y’a pas 36 solutions : soit tu es pétrifié et tu meurs ou es fait prisonnier/esclave, soit tu traces à toute berzingue de toutes tes guibolles, tu fuis le plus loin possible, soit tu frappes de toutes tes forces puisque de toutes façons tu n’as plus rien à perdre. Pas de jugement moral ici : mieux vaut faire au mieux, tout dépend des circonstances.
Mais ça, c’est en général.
Dans mon cas particulier, au milieu des années 90, je m’aperçois vite que l’univers de pétulance intellectuelle qui me berce au fil des heures depuis des années s’est soudain considérablement amoché : France Culture devient parfois pénible à écouter.
Késkispasse ???
Ah oui, d’accord : la direction a changé. Qui ça ? Laure Adler ? Mais c’est impopo, c’est une productrice de première bourre ! En plus c’est ma voisine, on se croise tous les dimanches matin au marché de Malakoff, cabas de légumes au coude. Ah, mais zut, elle a cédé (c’est l’époque des CD, tout le monde bazarde ses vinyles) aux sirènes du spectaculaire-marchand d’alors, elle a retourné sa veste et choisi le camp d’en face ?!
Ah, d’accord. Donc là, c’était pas envie de la gifler, que j’avais (ce pourquoi j’ai employé le mot « derechef » dans le corps du présent billet ci-dessus : ça, c’était la première fois), et puis c’était pas elle, en vrai : c’était sa fonction sociale présente, la chose qui commençait à me miner de l’extérieur, l’œuf du serpent comme a bien filmé Bergman (même si je suis plutôt tendance Ingrid).
Ce truc-là, je voulais pas le gifler, non : je voulais l’étrangler, le zigouiller, le réduire en bouillie, en purée, le foutre à la poubelle, dans les chiottes, tirer la chasse, ouste !
Mouais. Mais le problème, c’est que je continuais à croiser tous les dimanches sa charmante administratrice dans les allées maraîchères du marché de Malakoff : c’était pas une pure abstraction, pas le Komintern ni le Roi-Soleil, j’étais pas Gregor Samsa chez Kafka, elle était à portée de main, l’incarnation de la nuisance en marche !
Je suis pas taré, j’ai tâté un tantinet des geôles de la République, fallait faire gaffe. D’autant que je mesure quatre mètres, gaulé comme Schwarzenegger multiplié par Stallone en mode Hulk, ça risquait de déraper grave au moindre geste (mais pas du genre Fernand Deligny)…
Je rêvais de l’étrangler, cette saloperie. Tout en sachant pertinemment que c’était débile, elle n’était qu’un avatar du rouleau compresseur, un pion interchangeable. Alors quoi faire ? Lui cracher à la gueule, oui, voilà ! Un gros glaviot bien balancé, au milieu du marché, et puis lui assener : « Ça, c’est pour ce que vous faites à France Culture ! » Et vlan ! La laisser interdite, désemparée, dégoulinante de toute la merde qu’elle déversait sur les ondes de ma station chérie.
Je me suis préparé.
J’ai pris mon courage à deux mains.
Ce dimanche-là, j’étais prêt, tout était au point.
Je l’ai repérée dans l’allée centrale, à l’heure habituelle, je me suis approché doucement, mine de rien.
Je me suis arrêté devant elle, histoire qu’elle me voit bien.
On a échangé un petit sourire fugace et puis j’ai poursuivi mon chemin, vers des poireaux et quelques carottes.
Et enfin, pour rester courtois et dans le genre qui semble tant vous tenir à cœur, ma chère Poilue, je gifle ou je fous mon poing dans la gueule (enfin, j'essaye), ça dépend des situations, non pas de ce que les gens ont entre les jambes.
SupprimerNattachez pas vos ceintures, à tout hasard, son émission "Parlez-vous cerveau" ... EST ICI
RépondreSupprimerMerci gaby !
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