Banderole vue à Paris en 1998 lors du « Mouvement des chômeurs »
France Khü diffusait concomitamment la semaine passée, de lundi à jeudi, deux intéressantes séries sur le travail et sa cessation — l'une à vocation conceptuelle, l'autre plus historique : Avec philosophie à 10h et LSD à 17h.
Tiens, à propos de retraite, j'ai su que le site du gouvernement proposait une simulation au regard de la « carrière » effectuée.
L'autre jour je glandouillais vraiment trop, même à mon goût, au point que je suis allé consulter le bouzin eu égard à ma propre situation, histoire de savoir le jackpot que j'allais bientôt empocher.
Wesh, vu que d'après eux il me manque cent quatre trimestres de cotisation sur cent soixante-douze, ça va pas faire bézef : 272 € mensuels si je quémande la retraite dès que j'en ai le droit, à 63 ans et trois mois…
Quelle belle banderole tout de même ! Trois décennies plus tard*. Et, trois décennies plus tôt, tellement meilleure que cette volition aujourd'hui contemporaine : "Je voudrais être considéré-e sous mes aspects économique, politique, psychologique, sexuel et notamment intellectuel et de quelques moyens intersectionnels pour y remédier" qui réseaute.
RépondreSupprimer* Hep ! z'aviez remarqué la coquille ? Je viens juste de la voir !
Ouaipe, magnifique banderole, vraiment !
RépondreSupprimerDommage qu'on en ait que cette photo pourrave.
Je sais plus si c'était le 7 mars ou avant, mais elle est du même niveau que celle, fixe et gigantesque, qui s'étendait de part et d'autre du boulevard Richard-Lenoir au-dessus des socialos qui défilaient pour les sans-pap' : "Expulseurs, expulsés, ensemble !", voire celle qui fut déployée le 1er mai 1975 (ou 1974 ?) tout au travers du boulevard au-dessus des cégétistes, sur laquelle on lisait, en lettres d'un mètre de haut : "Fête du travail, fête de la soumission" ou un truc de ce genre (celle-là a tout de même tenu une demi-heure avant que les stals ne parviennent à la décrocher, c'est Gérard Lambert qui raconte ça dans un tract que je ne parviens pas à retrouver).
Quant à la coquille, c'est certainement pas à cause que les imprimeurs fréquentaient trop les psys, mais j'avais jamais gaffé, vu que je découvre grâce à toi le premier plat de cette édition-là, que je suis bien aise de pouvoir bientôt acquérir avec pile-poil le montant mensuel de ma future retraite (à 8 € près, mais je ferai la manche, ça devrait aller) : quel pied, le fétichisme de la marxandise !
Gaspos ! voilà que je suis Anonyme sur mon propre blogue !
RépondreSupprimerBon, comme au théâ[t]re j'ai fini par avoir le trac[t] alors je m'aperçois que je me suis gourancé : le slogan c'était "Fête de l'aliénation", tout simplement, et c'était rue du Fbg Saint-Antoine le 1er mai 1977, en pleine Union de la gôche.
RépondreSupprimerGérard l'a reproduit en 2017 à la fin de la brochure L'aventure insuffisante, on peut en voir un cliché ici.
"Le travail c'est lassant, té !"
RépondreSupprimer(Michel Ohl)
Certes, peuchère ! mais pas qu'à Marseille…
RépondreSupprimerÀ part cela, c'est à Jean-Pierre Voyer et ses petits camarades (de l'Institut de préhistoire contemporaine, je suppose ; je ne sais si Gérard Lambert faisait partie de leur entourage...) que l'on doit le beau coup du 1er mai 1977. On reconnaît d'ailleurs le style de Voyer dans le texte de l'affichette (format 32 x 46 cm, d'après ce que je sais, mais je n'ai jamais vu l'originale) reproduit par Lambert. Cela dit, qu'est-ce que c'est que cette brochure "L'aventure insuffisante" ? Pouvez-vous nous en dire plus ?
RépondreSupprimerC'est une brochure pro-situ dans le ton de Sur le passage de quelques personnes… qui a circulé début 1977, critiquant l'apathie et l'aboulie pratiques des camarades d'alors.
RépondreSupprimerJe la mettrai en ligne quand j'aurai l'occasion de la numériser.
Merci beaucoup. J'espère que vous trouverez le temps de la numériser, ça m'intéresse...
RépondreSupprimerC'est pas une histoire de temps, mais de matos : faut que j'installe un squaneur en état de marche.
RépondreSupprimerFinalement, vous avez pu installer un scanner ?
RépondreSupprimerArgh ! Désolé, Blezel : je croyais avoir numérisé la brochure depuis des mois, je constate qu'il n'en est rien. Là je ne l'ai pas sous la main mais je fais illico un nœud à mon mouchoir pour réparer ça !
RépondreSupprimerMille mercis !
RépondreSupprimerGeorge a un mouchoir tout plein de nœuds et il ne se rappelle jamais ce que tel ou tel nœud signifie… Alors il contemple ce sac de nœuds et il en rit plutôt que d'en pleurer.
RépondreSupprimerDétrompez-vous, Anonyme : je laisse les mous choir sur leur triste sort et je prends le dur.
RépondreSupprimerJe devrais être en mesure de réunir la brochure et un squaneur d'ici la mi-novembre, faut patienter encore un peu.