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mardi 30 juillet 2013

Oui, oui, tout a changé...




Ce fut un tube des Poppys voici quarante-deux ans, en 1971, la face A d'un 45 tours dont je me demande bien pourquoi Noir Désir a tiré des décennies plus tard une citation musicale du titre de la face B, Love, lioubov, amour, à la fin de la chanson L'homme pressé…



Merci en tout cas à Marie-Anne de m'avoir signalé cette citation à quoi je n'avais pas prêté attention jusqu'alors !

dimanche 28 juillet 2013

Truisme, ou euphémisme ?



« Le chemin le plus court pour aller de la barbarie à la décadence passe par la civilisation ! »

Pourquoi diantre attribue-t-on cette phrase à Pierre Desproges — qui en cite effectivement une variante dans ses Chroniques de la haine ordinaire — alors qu'on l'entend déjà, énoncée par le personnage joué par Jacques Brel, dans L'aventure c'est l'aventure, de Lelouch, qui date de 1972 ?

mercredi 24 juillet 2013

Qu'à hyènes...




Impossible de trouver sur Ioutioube une meilleure version que celle-ci, alors qu'il en existe une excellente, enregistrée sur un 33 T. vinyle d'hommage à Parabellum pour leur trentième anniveraire.
On pourra néanmoins en trouver d'autres sur cette page.

samedi 20 juillet 2013

Spinoza expliqué aux enfants


C'est juste un lien vers un bouquet de liens, juste un sésame qui ouvre une caverne d'Ali-Baba.

Je ne sais pas encore comment rapatrier ici ces fichiers vidéos, mais il suffit de disposer d'un lecteur RealPlayer pour  les consulter.

Ancien élève d'Alexandre Matheron (dont on pourra apprécier par exemple ici la sagacité), Pierre-François Moreau est lui aussi un as de la pédagogie ainsi qu'un prestidigitateur de la pensée.

Bref, allez donc voir par là

[Pour ma part, je traduirais mens par "le mental", ce qui éviterait bien des embrouilles…]

Le fils de nulle part




Je suis fils, par le groupe québécois Corrigan Fest

Du chaos


dimanche 7 juillet 2013

D. C. R. I… comme Icarie


Ceux qui font au peuple de fausses légendes se souviennent de la risible et néanmoins pharaonesque barbouzerie qu'a été l'affaire de Tarnac (11 novembre 2008) prendront sans doute un certain intérêt à lire cet article de Mediapart à propos d'un flic fichtrement érudit (ben oui, ça existe, semblerait-il !) qui durant des années s'est efforcé d'établir un lien avec le chantage d'AZF (2004), au point de créer sous le nom de "Isoard est guéri" un « pot de miel » constitué de pas moins de cinq blogues (dont on retrouvera des traces sur cette page) — notamment Icarie, bloguerollé ici-même depuis longtemps mais écrabouillé voici quelques mois, allez savoir pourquoi… — en espérant y piéger quelques mouches pour appuyer sa thèse.
Raté ! puisque tout cet échafaudage n'était que fantasmagorique affabulation, telle qu'on peut en lire dans l'ultime roman de Gombrowicz, Cosmos.
Plus fort que Minority Report : quand la réalité dépasse l'affliction !





jeudi 4 juillet 2013

Hannah et ses sueurs…


J’avais tant aimé son odeur, jadis. Une odeur toujours fraîche : de linge frais ou de sueur fraîche, une odeur de femme fraîchement lavée ou fraîchement aimée. Elle mettait parfois un parfum, je ne sais pas lequel, et il sentait aussi plus frais que tout. Sous toutes ces odeurs fraîches, il y en avait encore une autre, lourde, sombre, entêtante. Souvent j’ai flairé sa peau comme un animal curieux, je commençais par le cou et les épaules qui sentaient la toilette toute fraîche, j’aspirais entre les seins un effluve de sueur fraîche, qui se mêlait aux aisselles avec l’autre odeur, je retrouvais presque pure cette odeur lourde et sombre à la taille et au ventre, et entre les jambes avec une coloration fruitée qui m’excitait, je reniflais aussi ses jambes et ses pieds, les cuisses où l’odeur lourde se perdait, le creux derrière les genoux où je retrouvais le léger effluve de sueur fraîche, et les pieds avec leur odeur de savon ou de cuir ou de fatigue. Le dos et les bras ne sentaient rien de particulier, ne sentaient rien mais sentaient elle tout de même, et dans le creux des mains était l’odeur de la journée et du travail : encre des tickets, métal de la poinçonneuse, oignons, poisson ou friture, eau de lessive ou vapeur du repassage. Quand on les lave, les mains ne trahissent d’abord rien de tout cela. Mais le savon n’a fait que recouvrir les odeurs et, au bout d’un moment, elles sont de nouveau là, atténuées et fondues en un unique parfum du jour et du travail, le parfum du terme du jour et du travail, le parfum du soir, du retour à la maison, du chez-soi.

Bernhard Schlink, Le liseur [Der Vorleser, 1995], trad. Bernard Lortholary, Gallimard, 1996, rééd. coll. "folio" n°3158, pp. 218-219